Les fenêtres d’Asa

Les fenêtres sont closes. Elles ne laissent filtrer aucun courant d’air, aucun son, interdisent le moindre reflet ; il n’est rien qui viendrait de l’extérieur, rien d’étranger. Elles n’ont pourtant pas l’air bien épaisses, mais n’autoriseraient nulle brisure. Pour que rien ne passe, pour que rien ne puisse s’infiltrer. Bientôt, les fenêtres se démultiplient.
Devant elles, l’indifférence d’un jour ou d’une nuit, et le silence des corps qui les frôlent à peine, d’en haut, d’en bas, si bien habitués à tourner le dos à la transparence, une nuit, ou à l’opacité, un jour. Derrière elles, comme en elles, des lampes de chevet allumées ou éteintes, quelques pots de fleurs, des rideaux clairs, des stores à moitié baissés. Et, au septième étage, au plus près du ciel, le cliché des trois quarts d’une femme. Encadrée. Fenestrée.

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